SÉNÉO A EFFECTUÉ LE DÉVOIEMENT DE L’UNE DE SES CONDUITES PRINCIPALES POUR FAIRE DE LA PLACE À LA FUTURE GARE EOLE-LA DÉFENSE. UN PROJET HORS NORME SUR LES PLANS TECHNIQUES ET HUMAINS.
C’est un chantier millimétré dont Sénéo a assuré la maîtrise d’ouvrage d’août à décembre 2020, dans les Hauts-de-Seine. Pour dégager de l’espace à la future gare EOLE-La Défense, le syndicat a libéré le sous-sol de l’une de ses conduites principales et l’a remplacée plus loin par une nouvelle infrastructure.
Objectif ? Permettre la création d’une galerie souterraine de transfert des passagers entre la future gare et le Tram T2, dans le cadre du projet EOLE, qui consiste à prolonger de 55 km vers l’ouest la ligne du RER E, de Saint-Lazare à Mantes-la-Jolie en passant par La Défense et Nanterre.
Ce chantier était assorti de contraintes fortes. Il s’agissait d’assurer la continuité de service aux centaines de milliers d’habitants alimentés par cette canalisation d’un mètre de diamètre, tout en en maintenant le passage des centaines de bus qui transitent quotidiennement par la rue Carpeaux.
Ce chantier, financé à hauteur d’1 million d’euros par EOLE, s’est déroulé dans un environnement contraint. La rue Carpeaux, à Puteaux, longe l’un des symboles de La Défense : le CNIT (Centre des nouvelles industries et technologies).
La majeure partie du chantier a consisté à poser une conduite dans une galerie technique d’une centaine de mètres de long, en coordination avec d’autres concessionnaires tels que le SEDIF (Syndicat des Eaux d’Île-de-France) et Enedis (gestionnaire du réseau électrique sur le territoire français).
RACCORDEMENT SOUS HAUTES CONTRAINTES
Outre un important travail d’études et de sondages nocturnes réalisés à partir de 2018, le maître d’ouvrage a été dans l’obligation de limiter les interdictions de circulation sur cet axe reliant l’avenue Perronet à l’avenue de la Division Leclerc. Cette situation a motivé deux opérations « coup de poing ».
Première opération : Sénéo n’a eu que quatre jours pour dévoyer la conduite à hauteur d’une zone stratégique du CNIT. C’est-à-dire piloter le terrassement, la pose des conduites, leur ajustage, leur soudure, leur protection et le remblayage à quelques dizaines de centimètres d’un bracon, l’une des importantes infrastructures en béton qui assure la résistance de ce bâtiment de près de 200 000 m2.
Deuxième opération, le raccordement de l’ancienne conduite, toujours en eau, avec le nouveau tronçon, n’a pas excédé non plus les 96 heures. Cette opération a mobilisé jusqu’à une trentaine de collaborateurs de l’entreprise Axeo TP (la filiale de Suez retenue pour faire les travaux) par tranche de 24 heures, à plusieurs mètres de profondeur, en pleine terre.
CUMUL DE COMPLEXITÉS
« Ce projet a cumulé toutes les complexités techniques, de phasage et de coordination, avec de surcroît les précautions qu’il a fallu prendre en raison de la pandémie de COVID-19 », commente Raphaël Piat, responsable des services techniques de Sénéo.
« Nous avons travaillé avec une maîtrise d’ouvrage très présente, comme on a rarement vu, avec des prises de décisions rapides et des échanges fluides, estime Zaky Karoun, directeur de l’agence de Vitry-sur-Seine d’Axeo TP. « Sénéo s’est révélé être un maître d’ouvrage impliqué, qu’il s’agisse de travailler dans des environnements contraints, de s’entendre et de se coordonner avec ses parties prenantes ou encore de coordonner des acteurs tiers ».
Dans le premier quartier vertical de France, « ce chantier a été une belle expérience humaine et technique en même temps qu’une opération hors norme compte tenu du diamètre de la canalisation, du contexte sanitaire et des plannings très restreints.Ce projet illustre la capacité de Sénéo de piloter les projets les plus ambitieux sur son territoire », conclut Zaky Karoun.