Publication : La gazette des communes
Date : 28 février 2020
Titre : Service public de l’eau en Île-de-France : prenons garde à une réorganisation hasardeuse des compétences !
Extrait : Un vieux serpent de mer ressurgit souvent en matière d’organisation territoriale : l’absolue nécessité de réduire le « mille-feuilles » de collectivités locales. Ce qui soulève de multiples questions pour le service public de l’eau dans la Métropole du Grand Paris.
Un vieux serpent de mer ressurgit souvent en matière d’organisation territoriale : l’absolue nécessité de réduire le « mille-feuilles » de collectivités locales. Le principe est louable et admis par tous. Or, l’Etat a dans sa contradiction, créé en première couronne parisienne – par une loi NOTRe imposée aux élus – deux strates supplémentaires dont la pertinence des périmètres choisis peut laisser dubitatif : la Métropole du Grand Paris et les Etablissements Publics Territoriaux. Dès lors, le sujet devient celui des compétences exercées par chacune des strates.
La gestion du service public de l’eau n’échappe pas à la réflexion : certains suggèrent de la transférer purement et simplement à la Métropole, d’autres de découper encore cette compétence en deux, de transférer chacune des parties à deux niveaux différents de collectivités et de créer un nouvel organe centralisé pour gérer l’une d’entre elles.
C’est bien méconnaître la problématique d’un service territorial de proximité au bénéfice des usagers, et celle plus prioritaire encore, de la préservation de la ressource face aux bouleversements climatiques.
Devant les désirs incessants de réorganisation administrative, une question se pose pour le service de l’eau : est-il vraiment judicieux de rebattre les cartes de son organisation et de modifier tous les trois ans le transfert de cette compétence entre collectivités ?
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Tribune de Monsieur Jean-Luc Leclercq, Président de Sénéo